de Guillaume Binner, le <L chancelier de Tyrol », encore un des grands hommes du pays dont il ne faut pas s'aviser de discuter devant les Tyroliens les titres et les mérites. Binner, homme habile et intègre, nous disent-ils, avait été adjoint par l'empereur Ferdinand à l'archiduchesse Claudia, pour la seconder dans le gouvernement du Tyrol pendant la minorité de ses fils. Aux yeux des Italiens, que Claudia de Médicis avait introduits en grand nombre à la cour d'Innsbruck, Binner avait le tort d'ètre
un véritable Allemand, adversaire résolu de toutes les intrigues auxquelles ces étran- gers cherchaient à le mèler. Sa perte fut résolue. Calomnieusement accusé de concussions et de trahison, il fut déféré au jugement de deux Italiens, ses ennemis acharnés, et condamné à mort. Le faible Ferdinand- Charles, qui n'avait osé le défendre, voulut pourtant user de clémence ; mais les lettres de gràce expédiées par lui furent interceptées, et l'infor-