Promenades d'un artiste : Tyrol, Suisse, Nord de l'Italie ; avec 26 gravures d'après Stanfield et Turner
PROMENADES d’un ARTISTE. a 66 fions, celui-là n’aura pas grands frais d’inventions à faire pour donner un second dénoû.ment. à cette tou chante histoire. Ferdinand pleura d’abord, sincèrement, comme un simple mortel ; puis vinrent les réflexions du prince, les consolations du politique, une révolte évitée ou peut-être une séparation honteuse d’avec Welserine, l’orgueil de la maison de Habsbourg qui ne pardonnait ni n’oubliait les mille inconvéniens d’une union mal assortie, surtout dans les
maisons princières ; enfin, ces nombreux tempéramens de toute douleur humaine qui font que,pour mon compte, je m’intéresse toujours plus à celui qui meurt qu’à celui qui survit. Ferdinand se réconcilia avec l’orgueilleuse cour de Tienne, et il con tinua de chasser le chamois dans les montagnes, dont les fortes brises, les cascades et les torrens eurent bien tôt emporté sa première douleur, cette douleur qui res semble à l’appareil d’une plaie qu’on lève pour la pre mière fois, et après lequel
on se trouve si soulagé. Soyons justes pourtant. Ferdinand montra qu’il était digne d’aimer et d’être aimé en élevant un tombeau à Welserine, et en y faisant graver les mots touchans que vous avez-lus tout-à-1’heure. Cette Süber Kappel ( chapelle d’argent) méritait son nom par les richesses en tout genre dont elle était dé corée, statues, dorures, pierreries, mosaïques, diamnns,