terrible au coeur de l'hiver, il franchit à pied, presque seul, la grande chaìne des Tauern, à travers les neiges et les glaciers, obligé souvent de ramper sur ses mains ou de se laisser glisser, au risque de s'y briser mille fois, jusqu'au fond d'ef- froyables précipices. Sept jours après son départ de Vienne, Rodolphe était à Bozen, où Marguerite se rendit de son coté. Le 26 janvier 1363, deux semaines seulement après la mort de son fils, la comtesse de Tyrol faisait à ses cousins Rodolphe, Albert
et Léopold d'Autriche, la cession authentique de tous ses domaines, sen réservant toutefois legouvernement jusqu asa mort. Rodolphe, craignant toujours la compétition et les intrigues du Bavarois ou un revirement dans l'esprit caprìcieux de la princesse, insista vivement pour obtenir une mise en possession immédiate. Marguerite finit par y consentir. Dans une assemblée solennelle des États de Tyrol convoqués à Bozen, elle proclama elle-méme la réunion définitive du Tyrol à l'Autriche, dèlia ses sujets