un des plus pittoresques recoins montagneux des Alpes tyroliennes et welches. A peu près au point culminant du plateau est Kaltern, le chef-lieu de l'Ueberetsch, d'où Ton gagne, en redescendant vers le sud, le joli lac de Kaltern et la grande plaine de lAdige. Le voyageur qui vient de Méran, qui a contemplé des ruines de Tyrol la splendide Méranie, croit volontiers, en poursuivant sa course à travers l'Etschland, que rien ne pourra plus le charmer aussi délicieu- sement. Pourtant Bozen nous réserve encore
d'agréables surprises. Bàti dans un angle de la large plaine de l'Adige, au confluent de l'Eisack et de la Talfer, entouré de tous cótés de montagnes superbes de structure et d'aspect, il forme, avec tous les décors de son beau site, le digne com- plément du spectacle que Méran nous offrait naguère. Bozen n'est pourtant pas ce qu'on est convenu d'appeler une jolie ville. Elle n'a guère qu'un édifice, l'église Saint-Jean, la plus remarquable, au point de vue de l'architecture, des monuments religieux
ce portique que les magistrats de Bozen rendaient autrefois la justice, du moins dans les causes majeures, et de là est venue la formule hiter leones qu'on trouve dans l'intitulé d'anciens actes judiciaires. L'intérieur, vaste et de belles proportions, n'est pas moins intéressant. Les porphyres de nuances variées qu'on y a employés contribuent pour beaucoup à la richesse et à l'ornementation un peu surchargée de l'édi fice. Au fond du choeur est le tombeau de l'archiduc Régnier, ancien vice-roi