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Libri
Categoria:
Geografia, guide
Anno:
1893
¬En¬ Tyrol : paysages, moeurs, histoire, légendes
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Pagina 258 di 288
Autore: Grandjean, Maurice / Maurice Grandjean
Luogo: Lille
Editore: De Brouwer
Descrizione fisica: 288 S.
Lingua: Französisch
Soggetto: g.Österreichische Alpen;f.Reisebericht ; <br>g.Tiroler Alpen;f.Reisebericht
Segnatura: III 1.187
ID interno: 315464
2ÓO CHAPITRE DIXIÈME. qui lui fait suite. Ce n'estguère, ou, pour mieux dire,ce n'étaitguère jadis qu'un boyau de rue tortueux et irrégulier, plutót qu'une place. Quelques maisons abattues en ont un peu dégagé les abords. C'est là que se tenaient jadis les marchés et les foires qui attiraient à Bozen des marchands étrangers depuis Venise jusqu'à Nuremberg. Il régnait alors dans la ville une extraordinaire animation. Pour quelque temps les Bozenois devenaient folätres, et chez eux danses, jeux

et fètes se succédaient. Grace aux chemins de fer, ces grandes foires, avec leurs bruyants rendez vous et leurs divertissements échevelés, ont disparu presque partout aujourd'hui. Bozen n'a plus rien de ces joyeuses affluences d'étrangers. L'Obstplatz est devenu morne et maussade en dépit de ses boutiques ; on n'y trouve mème plus son vieil hotel du Soleil d'or, la perle des hotels depuis le XV e siècle, si nous en croyons la chronique. Rarement on vit, pour une maison de ce genre, vogue et réputation

avez vu de votre vie. » Malheureusement il n'est point de si beau soleil qui ne pàlisse. Le déclin est arrivé pour le Soleil de Bozen, et mème, hélas ! le coucher. L'astre s'est éteint. Il y a peu d'années, la maison qui portait la vieille enseigne branlait, menacée d'une ruine totale ; on la démolit pour élargir la rue. On trouve encore à Bozen comme une réminiscence des foires de jadis dans le marché aux fleurs qui se tient chaque année le I er mai. C'est jour de grande féte. Une foule bigarrée

et bruyante circule au milieu de monceaux de fleurs et de tout ce que les jardins peuvent offrir de plus varié et de plus riche. Bourgeois, paysans, jardiniers, tous se mettent en frais pour offrir ou simplement pour exposer leurs plus beaux produits, et ce jour-là Bozen justifie largernent son surnom de Ville des fleurs. Mais pour se rendre compte en toutes les saisons de la richesse presque sans rivale de la flore de Bozen, il faudrait visiter les splendides jardins attenant à quelques-uns des beaux

domaines de la ville, comme ceux de l'archiduc Henri, du docteur Streiter et du comte de Toggen- bourg. Tous cependant ne peuvent pas cultiver les fleurs avec la mème prédi- lection. Tous d'abord n'ont pas les mèmes loisirs. Puis charmer les yeux, flatter l'odorat, c'est fort bien ; mais il y a mieux pour les Bozenois. Leur culture de predilection, c'est la vigne. Les vins de Bozen ont bonne réputation, et, dame ! noblesse oblige.

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