¬A¬ travers les Alpes autrichiennes.- (Bibliothèque illustrée)
140 A TRAVERS EES ALPES AUTRICHIENNES de moil tròno, tu me trouveras toujours dispose, moi, ainsi que mon fils, à accorder ta demande. » ... Depuis longtemps Othon, le puissant empereur, repose dans la tombe. Après lui, son fils, Othon II, tient en main le sceptre de l'empire allemand. Or, un soir de bataille, on rapporta sur son bouclier le cadavre ensanglanté du margrave d'Autricbe, Burkhardt. Alors le comte Leopold s'avanza vers le tróne de l'empereur. La téte du noble chevalier a bianchi
; mais son oeil brille encore comme un rayon d'or, sa taille est droite, son bras est toujours fort, son coeur toujours fier. Othon l'interroge d'un regard bienveillant, et Leopold lui présente l'are brisé. « Grand prince, peut-étre le temps de la faveur promise est-il arrivé. Daigne le noble fils du puissant empereur Othon me rendre ce que j'ai fait à son pére. J'ai vieilli à vous servir, mais je me sens encore robuste et fort pour guerroyer contre vos ennemis. Le margrave Burkhardt est mort, grand
prince, daignez me confier ses domaines. » L'empereur fìxa sur le héros un long regard : « Tu es la perle de ma couronne. Parmi mes serviteurs, nul ne t'égale en vaillance, en noblesse. Comte Leopold, je te donne la Marche d'Autriche. » Le héros se retire en rendant gràces, et gagne aussitòt ses nouveaux Etats. Il sut les défendre comme un preux, les gouverner comme un sage, et il rendit heureuse et prospère sa eh ère Autriche. C'est encore chez les habitants de cette province d'Autriche, la plus