capitale, est assise ; à ses pieds, l'Adige roule ses flots blanchàtres qui brillent au loin ; et tout autour, sur les flancs des collines, des chàteaux se dressent, débris mutilés qui semblent monter encore, autour de la vieille cité féodale, une garde d'honneur. Notre route, descendant en une longue courbe le long du Marlinger berg, nous amène au pied du chäteau de Forst. Ce vieux manoir, qui parait de loin sur son éminence comme une sentinelle gardant l'entrée de la Méranie, perd, à mesure qu'on
I'approche, ses airs rébarbatifs. Il n'y a plus rien de guerrier dans les murailles grises, les meurtrières et les créneaux de cette vieille demeure restaurée à la moderne. On dirait une de ces défroques bourrées de paille qu'on dresse dans les champs pour éloigner les moineaux, et sur lesquelles ces petits pillards, bientót enhardis, viennent se percher narquoisement comme pour se venger de leur courte frayeur. Tout auprès des chàteaux s'étendent les jolis jardins de la brasserie de Forst, un des rendez